Ce n’est plus juste un événement, l’Agile play ground de Sophia est devenu un rendez-vous attendu par chacun avec impatience !
Ce 3ème play ground était l’occasion d’essayer un nouvel icebreaker : « Zoom » proposé par Romain Vignes. Chacun se voit confier une page d’un livre qu’il doit cacher. L’objectif est de retrouver l’ordre des pages juste en expliquant ce qu’il y a sur son image.
Quand tout le monde pense être à la bonne place, les pages sont retournées.
Ce soir 3 ateliers étaient proposés :
– The big payoff animé par Régis Rallo dans lequel les avantages d’une planification Agile par rapport à une planification waterfall dans un portefeuille de projets sont mis en avant.
– Le carton bleu animé par Nicolas Verdot. Ce jeu a pour objectif de montrer l’importance d’avoir une approche systémique au sein d’une entreprise et que l’amélioration isolée d’une entité ne génère pas forcément de bénéfice pour toute l’organisation.
– Un atelier en deux temps sur le thème du travail en équipe proposé par Arnaud Gervais et moi-même : tout d’abord le Marshmallow challenge puis la Crevasse.
Le Marshmallow challenge
J’affectionne tout particulièrement le Marshmallow challenge car il a été déclencheur pour moi. Il m’a permis d’ancrer des émotions en moi auxquelles faire appel quand je me retrouve dans des situations similaires. Par exemple, prototyper dès le début en devient un réflexe.
J’avais envie d’offrir aux participants cet outil pour qu’ils puissent également bénéficier de sa capacité à faire appel aux émotions, une sorte de « Emotion recall ».
C’est bien cela qui est l’âme même de l’agile play ground : « Emotion recall »…
Après deux soirées à l’agile Play Ground les premiers effets bénéfiques se font ressentir parmi les participants.
Lors de la présentation du Marshmallow challenge, un des participants m’interpelle : « Qui est le Product Owner? A qui je peux demander ce qu’il veut exactement ? ». Lors du dernier play ground, je me rappelle que ce participant avait pris grand mal à trier un jeu de cartes en guise de story… Et au final, il s’est vu refuser la story livrée car l’ordre de tri n’était pas celui souhaité. Nul doute qu’il n’avait pas envie de revoir faire surface la déception ressentie ce jour là.
Je continue la présentation du challenge « Vous avez 18 minutes pour… » Autre question de l’assemblée : « Une seule itération ? On ne découpe pas en plusieurs itérations ? » C’est vrai que 18 minutes c’est énorme par rapport aux itérations de 3 minutes auxquelles certains jeux lors des précédents Play Ground nous ont habitués.
« A vous de vous organiser comme vous le souhaitez »…
Je fini la présentation, je demande s’il reste des questions. « Il va y avoir des surprises ? » Par surprise comprendre des problèmes, les fameux impediments auxquels tout projet est confronté. Lors du premier PlayGround, la jambe cassée d’un collaborateur avait bien mis à mal le projet des jardiniers agiles. « Rassurez-vous pour une fois il n’y en a pas… « .
Une fois de plus j’ai pris plaisir à partager trois recettes d’amélioration continue qui paraissent évidentes à la lecture mais que l’agile play ground par cet « Emotion recall » aide à transformer en réflexes de base :
– Ne pas hésiter à demander au Product Owner ce qu’il veut
– Procéder par itération
– Etre conscient des risques qui peuvent survenir.
La crevasse
Développer la confiance… Comment survoler une crevasse de 2 mètres ? Challenge encore plus fort comment survoler une crevasse de près de 3 mètres ? Je ne pensais pas pouvoir le faire ça, vraiment, quand j’observais les marques au sol je previsualisais les corps penchés des 2 alpinistes en herbe et je me disais c’est impossible.
Ce jeu met en oeuvre notre corps tout entier. C’est l‘engagement total de chacun qui est soumis au ressenti.
En pratiquant, on se rend compte qu’à deux on est très fort surtout quand on est suffisamment en confiance pour s’appuyer sur l’autre.
Décidément, l’agile play ground joue avec nos émotions et nos ressentis !